C’est à la rentrée de 1889 que l’École Estienne a accueilli ses 108 premiers élèves, des garçons, titulaires du certificat d’études, admis sur concours à partir de 13 ans, dans des locaux provisoires. Ce n’est qu’en 1972 que l’École Estienne a accueilli des jeunes filles.

Sur proposition de l’anthropologue et linguiste Abel Hovelacque, le projet de création d’une école municipale professionnelle des Arts et Industries graphiques est adopté en 1887 par la Ville de Paris, soucieuse de préserver la tradition artistique des métiers du livre. C’est ainsi que naît l’École supérieure des Arts et Industries graphiques (ESAIG), plus connue sous le nom d’École Estienne, du nom de Robert Estienne, fondateur de la célébre lignée d’imprimeurs du XVIe siècle.

Pour former professionnels d’excellence, qu’ils soient imprimeurs, graphistes, designers ou éditeurs, pour enrichir la modernité de la tradition, à toutes les époques, le souci constant de l’École a été de mettre à la disposition des professeurs et des étudiants, les technologies les plus modernes et les plus performantes, depuis l’introduction de la linotype en 1905 jusqu’à la presse numérique en 2005 et le CTP numérique aujourd’hui. Les premiers ordinateurs ont fait leur apparition dans les années 80, il y en a 450 aujourd’hui.

Pour faire honneur au nom d’Estienne, l’école Estienne a maintenu au fil du temps une longue tradition d’ouverture culturelle : premières portes ouvertes en 1972, invention de la Semaine culturelle (devenue par la suite « les Estiennales ») en 1986, de Presse citron en 1992.

Aujourd’hui école supérieure des Arts et Industries graphiques, sous tutelles conjointes du ministère de l’Éducation nationale et de la ville de Paris, elle a rejoint au sein de la conférence des écoles supérieures d’Arts appliqués de Paris (CESAAP) les écoles Boulle, Duperré et l’ENSAAMA pour la mutualisation de projets pédagogiques et l’ouverture internationale.